La fibre de jute

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Extrait de la tige de plantes appartenant aux genres Corchorus capsularis et C. olitorius, le jute est une fibre naturelle très résistante; il vient en deuxième position, après le coton, en termes de volume de production et d'utilisations. La plante herbacée dont est extrait le jute abonde dans les régions humides (températures comprises entre 24 et 38 degrés et précipitations annuelles de 1 000 mm au moins).
Le Bangladesh et le Bengale-Occidental sont les principaux producteurs mondiaux de jute, le jute est produit par de petits paysans.

En Inde et au Bangladesh, on estime que 4 millions environ de paysans vivent de cette culture, assurant la subsistance de 20 millions de personnes, et que des centaines de millions de personnes travaillent dans le secteur manufacturier. Les paysans vendent leur production à des négociants ou bien sur le marché local. La fibre change ainsi plusieurs fois de mains et de catégorie avant d'arriver à l'usine ou d'être exportée.

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Si la culture du jute est exigeante en main-d'œuvre, elle est peu gourmande en engrais et en pesticides. La fibre est le plus souvent récoltée manuellement, la mécanisation n'étant pas adaptée à la culture à petite échelle pratiquée dans les pays en développement. Les tiges sont fauchées et couchées sur le champ pour les débarrasser des feuilles; au bout de quelques jours, elles sont liées en faisceaux. On procède ensuite au rouissage, qui consiste à faire flotter les tiges sur un cours d'eau pour les libérer de la pectine et autres substances mucilagineuses qui les soudent. Le rouissage est terminé – il dure une à trois semaines – quand l'enveloppe de la tige, qui contient la fibre, se sépare facilement du cœur ligneux. Après avoir extrait la fibre, le plus souvent manuellement, on procède au lavage et au séchage.